jeudi 3 mai 2012

Déclaration de soutien des syndicats catalans

Les syndicats catalans demandent aux gouvernements de Catalogne et d’Espagne de cesser les actions répressives contre le mouvement syndical, et exigent la libération des détenus du 29 mars.
Les organisations syndicales de Catalogne : CC.OO, UGT, CGT, IAC et I-CSC, dénoncent le rôle croissant et préoccupant pris par la politique de répression et d’intimidation des pouvoirs publics, visant à limiter les libertés et à  nier les droits démocratiques des citoyens. Sous prétexte de « nécessité de neutraliser les individus violents », ignorant le caractère social et pacifique de la réponse syndicale et citoyenne à la politique de coupes budgétaires et d’atteinte au droit du travail, le gouvernement central et celui de la Generalitat tentent d’amalgamer cette réponse aux désordres et à la violence urbaine.
Nous avons déjà souligné le changement autoritaire adopté par le gouvernement du P.P (Parti Populaire) avec les annonces de modifications du Code pénal, pour faire face comme ils disent, à un exercice excessif de certains droits et libertés. Dans notre pays il nous faut dénoncer des actions absolument disproportionnées, comme l’arrestation, le jour de la grève, de deux étudiants et un autre compagnon, Isma, Dani et Javier, qui sont encore en prison, la détention ensuite d’une syndicaliste de la CGT, toujours en prison préventive, l’arrestation dans l’usine Seat de Martorell, de deux délégués syndicaux de CC.OO et UGT, ainsi que la création d’un site web des mossos d’esquadra (crs catalans), à la constitutionnalité douteuse, consistant à diffuser photos et vidéos pour que les citoyens collaborent à l’identification d’individus supposés violents.
Face à cette politique de répression et d’intimidation de la part des pouvoirs publics, les syndicats CC.OO, UGT, USOC, CGT, IAC et I-CSC demandent aux autorités politiques de cesser leur comportement répressif contre le mouvement syndical et de tirer les conséquences d’une grève générale qui a été massivement suivie, et ils réclament que les personnes détenues soient libérées. Un juge ne peut faire un usage abusif de la prison préventive pour des personnes ayant une pratique sociale et syndicale, et dont le comportement ne représente aucune menace. Les principaux syndicats de Catalogne considèrent inacceptable que l’on traite des personnes qui exercent leur droit à revendiquer des changements de politique sociale et économique, comme des délinquants, et préviennent qu’ils ne permettront pas que le conflit social provoqué par les injustes et inefficaces politiques de rigueur et de suppressions de droits, ne dérive vers un conflit d’ordre public.

CGT – Prensa Barcelona (2 mai 2012)
(Traduction : groupe Salvador-Segui de la FA)

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